Rosetta (sonde spatiale)

Rosetta
Description de cette image, également commentée ci-après
Rosetta survolant la comète (vue d'artiste).
Données générales
Organisation Agence spatiale européenne (ESA)
Programme Horizon 2000
Domaine Étude d'une comète (67P/Tchourioumov-Guérassimenko)
Statut Mission achevée
Lancement (h 14 UTC)
Lanceur Ariane 5G+
Fin de mission (11 h 19 UTC)
Identifiant COSPAR 2004-006A
Site ESA - Rosetta
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 3 000 kg
Orbite
Orbite Héliocentrique
Atterrissage
Principaux instruments
ALICE Spectromètre imageur ultraviolet
CONSERT Radio sondage
COSIMA Spectromètre de masse
GIADA Analyse de la poussière
MIDAS Analyse de la poussière
MIRO Mesure de la température, eau
OSIRIS Caméra
ROSINA Spectromètre de masse
RPC Mesure du plasma
RSI Radio science
VIRTIS Spectromètre imageur
Cette vue spectaculaire du relief accidenté de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, ainsi que des jets de gaz et de poussière provenant du noyau de la comète, symbolise la réussite de la mission Rosetta.

Rosetta est une mission spatiale de l'Agence spatiale européenne (ASE/ESA) dont l'objectif principal est de recueillir des données sur la composition du noyau de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko (surnommée « Tchouri »[a]) et sur son comportement à l'approche du Soleil. La proportion de matière organique contenue dans ce noyau s'est avérée s'élever à 40 %[1]. La sonde spatiale, d'une masse de trois tonnes, s'est placée en orbite autour de la comète puis, après une période d'observation de plusieurs mois, a envoyé, le , un petit atterrisseur, Philae, se poser sur sa surface pour analyser, in situ, la composition de son sol et sa structure. Rosetta constitue un projet phare pour l'ESA, qui y a investi 1,4 milliard d'euros[2]. Le comité scientifique européen a décidé sa construction en 1993, après l'abandon d'un projet commun avec la NASA, avec l'objectif d'améliorer notre connaissance du processus de formation du Système solaire, dont les comètes constituent des vestiges.

Rosetta est la sixième sonde spatiale à observer une comète à faible distance, mais elle est la première à se placer en orbite autour de celle-ci et à poser un atterrisseur sur son noyau. La mission représente à plusieurs titres un défi technique. La distance entre la Terre et la comète nécessite que la sonde soit autonome durant les phases critiques. L'atterrisseur doit pouvoir réussir à se poser sur un noyau cométaire dont la constitution et le comportement sont inconnus. Enfin, la sonde doit survivre, au niveau thermique et énergétique, aux grandes variations d'amplitude de l'éclairage solaire imposées par sa trajectoire.

En 2003, une défaillance du lanceur force le report du départ d'un an et l'abandon de l'objectif initial, la comète 46P/Wirtanen. Rosetta est finalement lancée par une fusée Ariane 5 G+ le (h 14 UTC)[3] en direction de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Pour se placer sur une orbite identique à celle de la comète, la sonde spatiale a recours à quatre reprises à l'assistance gravitationnelle de la Terre et de Mars. Pendant son périple, la sonde spatiale survole les astéroïdes Šteins en 2008 et Lutèce le , dont l'étude constitue un objectif scientifique secondaire de la mission. Rosetta est alors mise en sommeil, pendant 31 mois, afin de réduire la consommation d'énergie durant la phase de sa trajectoire où elle se trouve le plus loin du Soleil. La sonde spatiale est réactivée en puis se place sur une orbite identique à celle de la comète, à moins de 100 kilomètres de celle-ci. Le , la sonde spatiale commence les manœuvres devant la mener à son orbite finale autour de Tchourioumov-Guérassimenko, puis largue le le petit atterrisseur Philae, qui recueille des données pendant 3 jours. La mission de l'orbiteur se poursuit autour de la comète, qui atteint son pic d'activité au moment de son passage au plus près du Soleil, le . L'agence spatiale met fin à la mission de Rosetta le , en posant l'engin sur le sol de la comète. Bien avant son achèvement, la sonde spatiale a largement atteint ses objectifs, et elle a donné lieu à de nombreuses découvertes inédites sur la structure et la composition de la comète.


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  1. « La matière organique des comètes plus ancienne que le système solaire ? », sur CNRS, (consulté le )
  2. AFP, « Espace : Rosetta se précipite vendredi sur la comète Tchouri », sur L'Obs, (consulté le ).
  3. « No 14–2004 : ROSETTA ENTAME SON PÉRIPLE DE DIX ANS VERS LES ORIGINES DU SYSTÈME SOLAIRE », sur esa.int, .

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